Manifesto

Le temps ne se tue pas. Il se marque.

Il fut un temps où ma vie s’est mise sur pause. Deux fois. Mon paysage s’est rétréci aux murs blancs des salles d’attente, au bip des machines, au bruit feutré des couloirs d’hôpital.
Deux cancers. Et entre chaque annonce, chaque traitement, chaque résultat, il y avait ce vide. L’attente. Un temps infini, lourd, où l’on se sent passager de sa propre existence.
Au début, j’ai sorti un tambour et du fil pour « tuer le temps ». Occuper mes mains pour calmer ma tête. Je faisais des points, mécaniquement. Un après l’autre. Uniquement pour ne pas regarder l’horloge.
Puis, au milieu de ce brouillard, quelque chose a changé.
Ce fil que je passais n’était plus un passe-temps. C’est devenu une ligne de vie. Ce point que je piquais dans la toile, ce n’était plus pour oublier. C’était pour me souvenir. Me souvenir que j’étais là, vivante, combattante.
J’ai cessé de broder des fleurs naïves. J’ai commencé à chercher des symboles qui avaient du sens. Une ancre pour la force, une dague pour le combat, un crâne pour me rappeler que chaque jour était un cadeau. Un memento mori non pas comme une fin, mais comme un putain de cri de ralliement.
Chaque kit terminé n’était pas une décoration. C’était un trophée. La cartographie de ma bataille intérieure. Je ne brodais pas des napperons. Je tatouais mes émotions sur une toile.
C’était ma manière de dire : « J’ai traversé ça. Et voici la preuve. »
Le Salon de Broderie n’est pas né d’une étude de marché dans un café en terrasse. Il est né dans le silence des salles d’attente, comme un acte de résistance.
Ce que je propose aujourd’hui, ce sont les outils que j’aurais voulu avoir à ce moment-là. Des kits qui ne sont pas juste « jolis », mais qui portent une intention. Des rituels pour vous aider à traverser vos propres tempêtes, à marquer vos victoires, à célébrer vos cicatrices visibles ou invisibles.
Ici, on ne fait pas de la broderie. On pratique l’art du Tatouage Textile. On pique sa toile pour recoudre son âme.
Alors, bienvenue.
Quelle histoire allez-vous encrer aujourd’hui ?
Wanda